Avec près de 200 heures de jeu au compteur sur Path of Exile 2, dont un ranger niveau 89 et un moine niveau 90 capable de tout pulvériser sur son passage, je pensais avoir tout vu. Mais plus j’avance dans l’endgame, plus je réalise que le véritable défi n’est pas tant de vaincre des boss surpuissants que de supporter un système conçu pour vous faire perdre un temps précieux.
Certes, Path of Exile 2 règne en maître sur Steam, mais son endgame soulève de sérieuses questions. Entre les mécaniques punitives et un système de progression aléatoire, le jeu semble parfois oublier que le but est avant tout de s’amuser.
La chasse aux citadelles : un parcours du combattant
L’objectif principal de l’endgame consiste à dénicher des citadelles pour affronter des versions survitaminées des boss de campagne. Mais voilà, trouver ces fameuses citadelles relève du parcours du combattant.
Le système de cartographie actuel vous oblige à explorer au hasard, en espérant tomber sur la bonne citadelle parmi les trois disponibles. Cette quête peut facilement vous prendre des dizaines d’heures, sans aucune garantie de succès. Pire encore, il n’existe aucun moyen de planifier votre progression ou d’optimiser vos chances. C’est du pur hasard, conçu pour vous faire tourner en rond.
Une seule erreur et c’est game over
Une fois la précieuse citadelle dénichée, gare à vous ! Une seule mort et c’est l’échec total. Vous perdez non seulement tous vos modificateurs précieux, mais aussi l’accès complet à la citadelle. Retour à la case départ, il faudra en trouver une nouvelle.
Cette mécanique ultra-punitive peut s’avérer particulièrement frustrante, surtout quand on sait le temps investi pour simplement localiser ces zones. J’ai personnellement fait les frais de ce système en tentant de revisiter une citadelle que j’avais échouée 20 niveaux plus tôt, pour découvrir que je n’avais plus aucune chance d’y retourner.
Le boss ultime : un défi ou une perte de temps ?
Au sommet de cette pyramide de frustration trône le boss ultime du jeu. Comme vous pouvez vous y attendre, vous n’avez droit qu’à une seule mort. Mais ce combat regorge de mécaniques « one-shot » bien plus nombreuses que n’importe quel autre affrontement du jeu.
Le coût pour tenter sa chance contre ce boss est astronomique, que ce soit en temps passé ou en monnaie rare. Une seule erreur et tout part en fumée. On est loin de l’approche différente des dégâts de Path of Exile 2 par rapport à Diablo 4, ici c’est plutôt l’approche du « tout ou rien » qui prime.
Un endgame à repenser d’urgence
Il est clair que l’endgame de Path of Exile 2 nécessite une sérieuse refonte. Le problème ne se limite pas à la punition excessive des morts, mais s’étend à la nature même du contenu proposé. La recherche aléatoire des citadelles est un gouffre temporel que rien ne vient justifier.
Certes, on peut apprécier le trailer explosif de l’accès anticipé, mais le jeu a besoin d’aller au-delà du simple spectacle. Il faut repenser la progression, offrir des moyens de cibler les contenus souhaités, et surtout, respecter le temps des joueurs.
Le mot de la fin : un potentiel gâché ?
Path of Exile 2 regorge de qualités et d’innovations passionnantes. Malheureusement, son endgame actuel menace de gâcher l’expérience pour de nombreux joueurs. Entre la frustration et la perte de temps, le jeu risque de perdre en route ses plus fidèles adeptes.
Il est temps pour Grinding Gear Games de prendre en compte ces critiques et de revoir sa copie. Un endgame équilibré, respectueux du temps des joueurs et offrant des défis stimulants sans être injustes, voilà ce dont Path of Exile 2 a besoin pour s’imposer durablement comme une référence du genre.