Le développeur de Palworld révèle les brevets que Nintendo l’accuse d’enfreindre
L’affaire Palworld contre Nintendo prend une nouvelle tournure. Le studio Pocketpair vient de dévoiler les détails des brevets que le géant japonais l’accuse d’avoir violés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça promet d’être un véritable casse-tête juridique !
Selon le communiqué de Pocketpair, Nintendo revendique trois brevets déposés entre mai et août 2024, soit plusieurs mois après la sortie fracassante de Palworld en janvier. Un timing pour le moins étrange qui soulève de nombreuses questions.
Des brevets taillés sur mesure ?
En examinant de plus près ces fameux brevets, on constate qu’ils semblent avoir été spécifiquement conçus pour coller aux mécaniques de jeu de Palworld. Le premier concerne un système de visée et de tir déclenchant un combat, le deuxième la capture de créatures dans la nature, et le troisième la possibilité de chevaucher des créatures dans un monde ouvert.
D’après un avocat japonais spécialisé, ces modifications de brevets existants auraient été effectuées dans l’urgence pour mieux cadrer avec le cas Palworld. Une manœuvre qui sent le roussi et qui pourrait bien se retourner contre Nintendo.
Des dommages et intérêts… dérisoires ?
Autre élément surprenant révélé par Pocketpair : le montant des dommages et intérêts réclamés par Nintendo. La firme de Kyoto demande la modique somme de 10 millions de yens, soit environ 66 000 euros, à partager équitablement avec The Pokémon Company. Une broutille comparée aux ventes record de Palworld !
Cette stratégie pourrait viser à obtenir rapidement une injonction pour stopper la commercialisation du jeu, plutôt que de s’engager dans une longue bataille judiciaire. Mais Pocketpair ne semble pas prêt à se laisser faire et promet de défendre bec et ongles sa position.
Un enjeu qui dépasse Palworld
Au-delà du cas Palworld, cette affaire soulève des questions cruciales sur la propriété intellectuelle dans l’industrie du jeu vidéo. Jusqu’où peut-on pousser le concept de « clone » ? Les mécaniques de gameplay peuvent-elles vraiment être brevetées ?
Le studio Pocketpair a toujours clamé haut et fort qu’il ne violait aucun copyright de Nintendo. Mieux encore, il a même encouragé d’autres développeurs à s’inspirer librement de Palworld ! Une philosophie aux antipodes de celle du géant nippon, connu pour sa politique de protection acharnée de ses licences.
Le mot de la fin
Quelle que soit l’issue de ce procès, il fera sans doute jurisprudence dans l’industrie du jeu vidéo. Entre l’essor de l’IA dans le gaming et la multiplication des jeux inspirés de licences célèbres, le débat sur la propriété intellectuelle n’a pas fini de faire rage. Une chose est sûre : les avocats spécialisés en brevets ont de beaux jours devant eux !
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