Une expérience cauchemardesque dans l’espace
Mouthwashing, le nouveau jeu d’horreur indépendant développé par Wrong Organ, fait sensation en cette fin d’année 2024. Avec son titre intrigant et son gameplay d’à peine deux heures, ce petit bijou horrifique s’est rapidement imposé comme un incontournable pour les amateurs de frissons.
Préparez-vous à plonger dans une expérience viscérale et dérangeante, qui restera gravée dans votre mémoire bien longtemps après avoir terminé le jeu. Les développeurs de Wrong Organ ont réussi à créer des images cauchemardesques qui vont littéralement vous brûler la rétine, au point qu’il est difficile d’en sélectionner pour illustrer cet article sans risquer de traumatiser la moitié de notre lectorat.
Un scénario sadique à souhait
L’histoire de Mouthwashing est d’une cruauté délicieuse. L’équipage de cinq personnes du Tulpar, un vaisseau cargo appartenant à Pony Express, se retrouve bloqué dans l’espace suite à un crash intentionnel. Non seulement ils sont coincés, mais en plus leurs crédits personnels ont été amputés pour incompétence. Comble de l’ironie, leur précieuse cargaison s’avère être… des caisses et des caisses de bain de bouche. De quoi sombrer dans la folie.
On incarne Jimmy, le copilote du Tulpar. Au fil du jeu, on découvre les autres membres d’équipage : Curly le capitaine mutilé, Anya l’infirmière, Daisuke le stagiaire naïf et Swansea le mécanicien alcoolique. La narration non-linéaire nous fait naviguer entre l’avant et l’après crash, révélant peu à peu la descente aux enfers psychologique de Jimmy. C’est là que l’horreur prend vraiment tout son sens, dans une approche différente du genre.
Une plongée dans la folie
Mouthwashing est un jeu profondément surréaliste. On se retrouve dans des lieux impossibles, on voit des choses qui n’existent pas, une grande partie du jeu n’étant que les hallucinations terrifiantes de Jimmy. Si quelques jump scares parsèment l’aventure, l’essentiel de l’horreur provient de l’aspect psychologique. Les visuels cauchemardesques, les textes qui surgissent à l’écran et les décisions délirantes de Jimmy sont bien plus effrayants que de simples bruits dans le noir.
Bien que le jeu soit étiqueté comme un « walking simulator » sur Steam, attendez-vous plutôt à rester figé sur place, paralysé par la peur de ce qui vous attend derrière chaque porte. Le jeu est très dialogué par moments, avec notamment un brillant monologue de Swansea vers la fin, mais les moments de pure terreur sont légion. Il est difficile d’en dire plus sans spoiler l’expérience, mais sachez que l’accès anticipé vaut vraiment le détour pour les amateurs du genre.
Une ambiance sonore glaçante
Bien que le doublage soit limité, les quelques sons qu’on entend sont conçus pour vous faire dresser les cheveux sur la tête. Les gémissements de douleur de Curly, les cris d’effroi et les jingles corporatifs sinistres suffisent à créer une atmosphère oppressante. La bande-son hantée fait le reste du travail, amplifiant l’horreur à chaque instant.
Mouthwashing est une expérience qu’il faut vivre par soi-même pour en saisir toute la portée. En seulement deux heures de jeu, on en apprend énormément sur les personnages, pour le meilleur et pour le pire. C’est le genre de jeu qui vous hantera bien longtemps après l’avoir terminé, à l’instar d’autres défis multijoueurs marquants du genre.
Pour qui est fait Mouthwashing ?
Si vous aimez le surréalisme dans les jeux vidéo et que vous n’avez pas peur de lire beaucoup pour comprendre l’intrigue, Mouthwashing est fait pour vous. Prenez votre temps, explorez chaque recoin et absorbez toutes les informations qu’on vous donne.
En revanche, si vous êtes facilement impressionnable ou que vous recherchez un jeu d’action avec du combat, passez votre chemin. Mouthwashing est extrêmement sombre et violent par moments, avec des références subtiles mais dérangeantes à des agressions sexuelles. Ne vous fiez pas aux graphismes low-poly, le jeu sait être profondément désagréable sans avoir besoin de haute définition.
Un cauchemar inoubliable
Mouthwashing s’impose comme une expérience unique dans le paysage vidéoludique actuel. Son mélange de surréalisme, d’horreur psychologique et de narration non-linéaire en fait un titre marquant, qui restera gravé dans la mémoire des joueurs bien après les deux petites heures nécessaires pour en voir le bout. Si vous vous sentez prêt à affronter vos pires cauchemars, n’hésitez pas à plonger dans cet univers torturé. Vous n’en ressortirez pas indemne, mais l’expérience en vaut la chandelle.
1 réflexion au sujet de « Mouthwashing : l’horreur low-poly qui va vous hanter longtemps »