Dragon Age: The Veilguard – Une inclusion trans prometteuse mais imparfaite

Voici une réécriture de l’article adaptée pour les gamers français :

Le dernier opus de la saga Dragon Age fait un pas en avant audacieux en matière de représentation des personnes transgenres et non-binaires. Mais derrière les bonnes intentions, le résultat laisse un goût mitigé.

Une avancée notable pour l’inclusion

Dragon Age: The Veilguard propose pour la première fois dans la série la possibilité de créer un personnage principal non-binaire. Le jeu va même plus loin avec Taash, un compagnon dont l’arc narratif est centré sur son questionnement de genre. Ces éléments représentent indéniablement une avancée majeure pour la représentation LGBTQ+ dans les jeux AAA.

L’intention des développeurs est louable et certains moments touchants montrent une réelle volonté d’aborder ces thématiques avec sensibilité. Malheureusement, l’exécution n’est pas toujours à la hauteur des ambitions affichées.

Des maladresses qui desservent le propos

Le principal problème vient de l’intégration parfois maladroite des termes liés à l’identité de genre dans l’univers fantasy de Dragon Age. L’utilisation de mots comme « non-binaire » ou « transgenre » sans réelle explication de leur origine dans le lore du jeu donne une impression de placage artificiel.

De plus, certains dialogues censés être inclusifs sonnent parfois de manière condescendante ou caricaturale. Par exemple, la façon dont le personnage principal peut révéler son identité trans à un intérêt romantique manque cruellement de nuance et de naturel.

Un potentiel inexploité

Le plus frustrant est que The Veilguard avait tous les ingrédients pour proposer une représentation riche et complexe des identités de genre dans un univers fantasy. Malheureusement, le jeu se contente trop souvent d’effleurer le sujet sans creuser en profondeur.

On aurait aimé en apprendre davantage sur la façon dont les différentes cultures de Thedas appréhendent ces questions. Comment le concept de non-binarité s’intègre-t-il dans la société rigide des Qunari par exemple ? Le jeu révolutionne certains aspects techniques, mais passe à côté d’une opportunité d’enrichir son univers sur le plan sociétal.

Un premier pas encourageant malgré tout

Malgré ses défauts, The Veilguard reste une avancée notable pour la représentation LGBTQ+ dans les jeux vidéo grand public. Le jeu a le mérite d’aborder frontalement ces thématiques, là où beaucoup d’autres les évitent soigneusement.

On peut espérer que cette première tentative, bien qu’imparfaite, ouvrira la voie à des représentations plus nuancées et mieux intégrées à l’avenir. Les ventes prometteuses du jeu montrent en tout cas que le public est prêt pour des jeux plus inclusifs.

Le chemin reste long

Dragon Age: The Veilguard fait un pas dans la bonne direction, mais le chemin reste long avant d’atteindre une représentation vraiment satisfaisante des personnes trans et non-binaires dans les jeux vidéo. Il faudra pour cela que les studios osent aborder ces sujets de manière plus approfondie, sans craindre de bousculer les codes.

En attendant, les joueurs LGBTQ+ devront se contenter de cette inclusion imparfaite mais bienvenue. Et pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter ce guide sur les romances du jeu, qui aborde notamment la relation avec le personnage non-binaire Taash.

Raphaël Dubourg

Raphaël Dubourg

Expertise RPG
Jeu du moment Space Marines 2 / League of Legends
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