Un clone trop évident ?
Le géant chinois Tencent fait à nouveau parler de lui dans le monde du jeu vidéo, mais pas pour les bonnes raisons. Son nouveau titre en développement, Light of Motiram, est accusé par de nombreux joueurs de copier sans vergogne la célèbre franchise Horizon de Sony. Développé par Polaris Quest, une filiale de Tencent, ce jeu d’aventure en monde ouvert présente en effet de troublantes similitudes avec les productions de Guerrilla Games.
Comme dans Horizon Zero Dawn, l’action se déroule dans un monde post-apocalyptique où la civilisation humaine a disparu. On y retrouve des créatures mécaniques appelées « mechanimals », dont certaines ressemblent étrangement à celles imaginées par les développeurs de Sony. Le style visuel et l’esthétique générale rappellent également fortement l’univers d’Aloy.
Des mécaniques de jeu familières
Au-delà du cadre, Light of Motiram semble reprendre de nombreux éléments de gameplay de la série Horizon. Les joueurs pourront ainsi apprivoiser et dresser les créatures mécaniques, une mécanique qui n’est pas sans rappeler celle de Palworld. La survie et la gestion des ressources semblent également au cœur de l’expérience, comme dans les jeux de Guerrilla.
Certaines différences sont tout de même à noter, comme la présence d’un mode multijoueur coopératif et la possibilité de construire des abris. Mais pour beaucoup, ces ajouts ne suffisent pas à masquer ce qui s’apparente à un plagiat pur et simple de la franchise phare de Sony.
La communauté gaming monte au créneau
Sans surprise, la révélation de Light of Motiram a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. De nombreux joueurs appellent Guerrilla Games à intenter une action en justice contre Tencent, estimant que le plagiat est trop flagrant pour être ignoré. Certains vont même jusqu’à comparer la situation à celle de Palworld, accusé d’avoir copié Pokémon.
Sur Reddit, un utilisateur résume le sentiment général : « C’est éhonté. S’ils avaient au moins changé les couleurs, rendu les plaques chromées au lieu de blanches, mis les bonnes lumières en vert et les mauvaises en violet, peut-être qu’ils auraient pu s’en tirer sans faire sourciller. Mais là, c’est trop gros. »
Quelle réponse de Sony ?
Pour l’heure, ni Sony ni Guerrilla Games n’ont réagi officiellement à la polémique. Il est probable que les équipes juridiques des deux entreprises examinent de près le cas de Light of Motiram. Une action en justice n’est pas à exclure si le jeu final s’avère trop proche d’Horizon.
En attendant, Tencent poursuit le développement de son titre. Aucune date de sortie n’a encore été annoncée, mais le jeu peut déjà être ajouté à sa liste de souhaits sur Steam. Reste à voir si le géant chinois apportera des modifications pour se démarquer davantage de sa source d’inspiration avant le lancement.
Un débat qui relance la question de l’originalité dans le jeu vidéo
L’affaire Light of Motiram remet sur le devant de la scène la délicate question de l’inspiration et du plagiat dans l’industrie du jeu vidéo. Si s’inspirer de titres à succès est une pratique courante, la frontière avec la copie pure et simple est parfois ténue. Ce cas pourrait faire jurisprudence et inciter les studios à redoubler de prudence et de créativité à l’avenir.
Dans un contexte où l’industrie du jeu vidéo est en pleine mutation, notamment face à l’essor de l’IA, la propriété intellectuelle devient plus que jamais un enjeu crucial. Le débat autour de Light of Motiram pourrait bien marquer un tournant dans la façon dont les emprunts créatifs sont perçus et encadrés dans le monde du gaming.