Dans une année largement portée par les développeurs japonais (et dans une certaine mesure chinois), les jeux occidentaux peuvent se réjouir d’avoir au moins dominé une catégorie : celle des plus grandes déceptions. Parfois, la déception vient d’attentes élevées face à un résultat moyen, d’autres fois d’attentes modérées face à un résultat catastrophique. Cette année nous a offert un peu des deux, de quoi satisfaire tous les amateurs de désillusions vidéoludiques.
Les nominés
- Star Wars Outlaws
- Concord
- Dragon Age: The Veilguard
- Lego Horizon Adventures
- Skull and Bones
Le dauphin : Dragon Age: The Veilguard
Dragon Age: The Veilguard a connu une gestation mouvementée avant même sa sortie. Un changement de titre à seulement quatre mois du lancement, suivi d’un premier vrai trailer qui a laissé de nombreux fans perplexes, tant sur le ton que sur la direction artistique. Malgré des critiques plutôt positives à sa sortie, le principal problème du jeu était évident dès le départ : ce n’était pas tant un mauvais jeu qu’un jeu dont personne ne voulait vraiment. Une expérience sans saveur, selon les mots de notre collègue Lee Mehr, qui n’a pas su capturer l’essence de Dragon Age tant attendue par les fans.
Le grand gagnant : Concord
Alors que les autres jeux de la liste ont trébuché sur le chemin de la déception, Concord en a fait un véritable art – battant même des records en la matière. Un jeu à 100 millions de dollars passant de l’annonce à l’annulation en à peine trois mois et demi, c’est presque poétique. Surtout quand il s’agit de l’une des premières tentatives internes de Sony dans le domaine controversé des jeux-services. On peut se demander si quelque chose aurait pu être sauvé, si l’abandon immédiat était vraiment la meilleure option. Mais peut-être qu’un exemple aussi extrême était nécessaire pour réveiller les nombreux studios travaillant sur leur propre Concord en devenir… ou peut-être pas.
Pour l’instant, nous ne pouvons qu’honorer son sacrifice avec ce prix posthume récompensant son excellence exceptionnelle dans l’échec. Repose en paix, doux prince du gaming.
Le mot de la fin
Bien que 2024 ait apporté son lot de déceptions, elle nous a aussi offert de belles surprises et des jeux mémorables. Gardons à l’esprit que même les plus grands échecs peuvent servir de leçons pour l’avenir de l’industrie du jeu vidéo. Qui sait, peut-être que les déceptions d’aujourd’hui seront les succès de demain ?
