Warner Bros. vient de publier son bilan financier pour le dernier trimestre 2024 ainsi que les résultats annuels, et les nouvelles sont catastrophiques pour la division gaming du géant américain. Avec une chute vertigineuse des revenus et des fermetures de studios en cascade, l’empire vidéoludique de Warner traverse sa pire crise depuis des années.
Une chute libre de 29% des revenus
Les chiffres sont sans appel : la division jeux vidéo de Warner Bros. a enregistré une baisse de 29% de ses revenus sur l’année écoulée. Cette dégringolade n’est pas totalement surprenante puisque l’entreprise n’a pas sorti de titres majeurs en 2024, contrairement à l’année précédente qui avait vu le lancement des très lucratifs Hogwarts Legacy et Mortal Kombat 1.
Indicateur financier | Résultat |
Baisse des revenus gaming | -29% |
Réduction des dépenses de contenu | -20% |
Dépréciation trimestrielle | 50 millions $ |
Dépréciation annuelle | 384 millions $ |
L’hécatombe des studios : trois fermetures brutales
La situation financière désastreuse a conduit Warner Bros. à prendre des mesures drastiques avec l’annonce récente de la fermeture de trois studios majeurs :
- Monolith Productions – Les créateurs des légendaires F.E.A.R. et Middle-earth: Shadow of Mordor
- Player First Games – Le studio derrière MultiVersus
- WB San Diego – Une équipe de développement support
Ces fermetures ont provoqué une vague d’indignation dans la communauté gaming, d’autant plus que des projets prometteurs comme le jeu Wonder Woman ont été purement et simplement annulés. De nombreux fans déplorent que des studios talentueux comme Monolith n’aient jamais eu l’opportunité de développer de nouvelles suites à leurs franchises à succès, donnant l’impression que Warner « s’asseyait » sur ces propriétés intellectuelles sans les exploiter.
Les flops de 2024 : deux échecs commerciaux retentissants
Les deux principales sorties de Warner Bros. Games en 2024 se sont soldées par des échecs commerciaux cuisants :
Suicide Squad: Kill the Justice League
Le jeu de Rocksteady, pourtant très attendu, s’est avéré être un désastre commercial et critique. Les serveurs fermeront moins d’un an après sa sortie, un record de rapidité pour un AAA de cette envergure.
MultiVersus
Le jeu de combat free-to-play n’a jamais réussi à trouver son public malgré un lancement prometteur. Après une longue période de bêta et d’accès anticipé, le jeu fermera également ses portes avant même d’avoir soufflé sa première bougie.
Les dépenses en chute libre
Le rapport financier révèle également que les dépenses liées au contenu des jeux ont diminué de 20%, principalement en raison de la baisse des revenus. Cette réduction a été partiellement compensée par des dépréciations supplémentaires, totalisant 50 millions de dollars pour le trimestre et 384 millions de dollars pour l’année entière.
Ces chiffres témoignent d’une stratégie de repli et de réduction des coûts qui pourrait s’avérer dangereuse à long terme pour la division gaming de Warner Bros.
Un espoir nommé DC
Malgré ce tableau sombre, un mince espoir subsiste pour Warner Bros. Games. James Gunn, désormais à la tête de DC Studios, a récemment mentionné être en discussion avec Rocksteady et NetherRealm pour développer de nouveaux jeux basés sur les licences DC Comics.
Ces discussions pourraient potentiellement aboutir à de nouveaux jeux Batman, une franchise qui a toujours été lucrative pour Warner. Cependant, aucune annonce officielle n’a encore été faite concernant ces projets potentiels.
Le futur incertain du géant en péril
Pour sortir de cette spirale négative, Warner Bros. Games aura besoin d’un titre phare capable de renverser la tendance. Avec la fermeture de studios talentueux et l’annulation de projets prometteurs, la question se pose : le géant américain dispose-t-il encore des ressources créatives nécessaires pour produire des hits capables de rivaliser avec les plus grandes productions du marché ?
Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la division gaming de Warner Bros., qui devra impérativement redresser la barre pour éviter de nouvelles restructurations potentiellement fatales.